jeudi 17 novembre 2016

La tragédie des Mages indignés

De l'autre côté du continent, les relations ne furent pas tout le temps bien amicales, au contraire. A côté de ce pays mystérieux et sombre qu'est le Witcherdom, le Zauberland, pays de mages érudits centré sur son immense université semble un modèle de brillance intellectuelle et de paix. Mais cette quiétude a été achetée à un prix bien particulier.

En effet, il y a 500 ans, le pays était en guerre contre Machina, son très puissant voisin. Que pouvait espèrer le Zauberland dans un tel conflit? Il s'avère que le pays avait développé une arme redoutable, un sort divin qui leur permettait de tuer leurs ennemis en masse: L'indignation sacrée, mélange explosif de mana de lumière et de foudre.

Cependant, les consèquences ne tardèrent pas à tomber: Certains des brillants mages auxquels on avait enseigné ce sort ne supportèrent plus d'être la cause de tant de morts et se suicidèrent. Ceux qui étaient vaincus et se rendaient à l'ennemi étaient exécutés sur le champ, tellement l'aversion que les Machiniens nourrissaient à leur égard était grande.

Un jour, le camp où les mages stationnaient fut attaqué par l'ennemi, ces derniers prirent soin de massacrer tous les magiciens qu'ils trouvèrent sur le chemin. Après ce terrible soir, seul un mage, le plus jeune que les autres avaient caché sous une trappe, survécut miraculeusement.

Mais lui-même était traumatisé de la sauvagerie de ces combats. Il ne voulut plus que l'indignation sacrée serve à faire couler des flots de sang. Alors, pour en limiter la puissance, il décida de ne passer le secret de son sort qu'à un seul disciple. A celui-là, il ferait hériter en même temps que ce savoir-faire, le lourd héritage qu'il incombait et l'inciterait à faire de même.

Ainsi jusqu'à aujourd'hui, l'indignation sacrée est passée de mains en mains, le mage la maîtrisant habite à l'université où il est bien protégé et au contact de successeurs potentiels. Limitée à un seul mage, elle ne peut plus créer les carnages d'autrefois. Mais enseignée de disciples à disciples, la mémoire de la tragédie qu'elle a provoquée demeure.

jeudi 10 novembre 2016

La scission du grand Oikésis

Oikésis est le nom du territoire habité par les lutins et auquel les autres races n'ont que peu accès.
Cependant, il était à l'origine plus grand qu'il ne l'est aujourd'hui. En effet, auparavant il s'étendait sur la péninsule qui abrite aujourd'hui le pays nommé Xénos.

On raconte qu'il y eut une époque où la famille royale d'Oikésis eut deux fils qui avaient été élevés dans l'amour l'un de l'autre. A la mort de leurs parents, l'aîné, ne se sentant pas de gouverner un pays si grand, laissa son cadet donner libre cours à ses ambitions. Mais ce dernier nourrissait également un grand respect envers son frère. Pour le remercier de son geste et éviter d'avoir à lui donner des ordres, le nouveau roi attribua alors à son aîné une terre qu'il pourrait administrer à son aise. Le plus âgé des frères choisit alors de s'installer sur cette péninsule où ses parents possédaient une résidence secondaire et où il gardait de très bons souvenirs de son enfance avec son cadet.

Par la suite, les descendants du roi d'Oikésis cherchèrent à récupérer cette terre mais les habitants, habitués à cette indépendance, défendirent toujours becs et ongles leur propre dynastie qui gouverne encore aujourd'hui le territoire. De part leur communauté de race, les relations entre Oikésis et Xénos sont plutôt cordiales mais sans exclure une certaine rivalité.

Xénos est également un pays plus tolérant qu'Oikésis car les dirigeants ont vite vu l'intérêt de ne pas compter que sur les échanges commerciaux avec leur voisin pour se développer. Cependant, ils ne sont pas exempts, eux aussi, d'un certain communautarisme. Certes, ils ne cherchent pas à chasser les étrangers mais leur gouvernement ne leur fournit pas non plus d'assistance. Ainsi, c'est aussi le pays préféré des traficans d'esclaves et autres malfrats car ils savent que quiconque de non-lutin enlevé en ces terres ne sera pas recherché.

Au large de Xénos se trouve également une île habitée par des Amazones. Ces dernières viennent en fait du territoire amazonien d'Oikésis. Cependant, suite à la naissance de deux jumeaux mâles qui se disputèrent la suprématie de ce territoire à l'âge adulte, elles furent exilées sur cette île avec le perdant. On dit que chaque année, elles débarquent à Xénos enlever des lutins mâles pour s'assurer de la perpétuation de leur sang.

mercredi 29 juin 2016

La guerre qui n'aura pas lieu

Rhodes et Machina sont les deux plus grands pays du continent. Comme ils sont en plus voisins et bénéficient tous deux de cette magnifique ressource qu'est la Caverne de Cristal, ils ne manquèrent pas de se disputer l'hégémonie à travers l'histoire.

Un jour, ils commencèrent une guerre sans merci et l'acmé du conflit se profilait sur une large plaine de Rhodes. Les deux armées étaient totalement à découvert et une ville se dressait entre les deux, un carnage sans merci s'annonçait.

Parmi les participants de cette guerre, se trouvait du côté de ce qui était encore le Royaume de Rhodes, un invocateur légendaire. Il était appelé le général Timeless. Il avait tout fait pour tenter de dissuader les dirigeants des deux côtés d'entreprendre cette bataille mais rien n'y fit. Il décida donc de tenter le tout pour le tout et d'aller demander l'aide du Grand Esprit.

Quand le temps de la bataille fut venu se produisit un étrange phénomène: Tout le monde avait l'impression d'avoir vécu cette bataille et en étaient éprouvé, les lieux portaient bien les stigmates du conflit. Cependant, personne n'était capable de dire contre qui précisément il avait combattu et aucun mort ne fut à déplorer. Mais les dirigeants ayant eut vent de la soi-disant violence des combats décidèrent de négocier  un traité de paix, destiné à être incroyablement durable. Dès lors, personne alors ne se risqua à les contredire.

Quant au mystérieux Timeless, certains des combattants dirent l'avoir aperçu brillant d'un incroyable éclat bleu durant la bataille mais il ne fut plus jamais revu  après cet évènement...

jeudi 2 juin 2016

La nuit de l'arc et de l'épée

Le Hartland est un pays qui a la particularité d'être doté d'un immense bâtiment où les Elfes l'habitant sont concentrés et exploités. Cette particularité trouve son origine quelques temps avant la construction de ce camp, il y a dix ans.

En effet, dix ans auparavant, le trône du Hartland était occupé par une dynastie qui avait œuvré depuis plusieurs générations à la bonne entente entre la partie humaine et la partie elfique de sa population. Cependant, un jour, la famille royale accueillit en son château un magicien itinérant qui demandait l'hospitalité. Et une nuit, ce dernier alla assassiner le roi et la reine durant leur sommeil.

Cela provoqua alors un immense chaos parmi les soldats présents au château. Le commandant de la faction humaine, composée majoritairement d'épéistes, décida alors avec ses troupes de se ranger aux côtés de celui qu'il considérait comme son nouveau souverain. De l'autre côté, le commandant de la faction elfique, composée en grande partie d'archers, choisit, au contraire, avec ses troupes, de rester fidèle au souverain assassiné et de renverser l'usurpateur.

Un affrontement fratricide s'ensuivit alors. Un combat où les frères d'armes d'hier étaient les ennemis d'aujourd'hui. Au matin, la défaite des troupes elfiques était consommée. Le magicien qui avait pris le trône ordonna alors aux soldats qui s'étaient rangés de son côté d'emprisonner les survivants elfes pour étouffer toute volonté de rébellion.

La nouvelle de ce qui s'était passé cette nuit-là, qu'on appela alors la "Nuit de l'arc et de l'épée" se répandit comme une traînée de poudre dans tout le pays. Les elfes civils, mortifiés de ce qui était arrivé à ceux qui étaient leurs amis ou leurs proches alors qu'ils n'avaient fait que défendre leur pays, décidèrent d'entrer à leur tour en rébellion et le gouvernement les écrasa.

Les survivants furent à leur tour emprisonnés avec les soldats, on déclara alors tous les elfes traîtres à leur pays et on organisa des rafles pour arrêter jusqu'aux personnes âgées et aux enfants. C'est alors que la camp fut construit, pour tous les "accueillir".

 Mais le nouveau roi avait de la suite dans les idées. Il n'allait pas simplement garder tous ces prisonniers à perte. Il commença alors à exploiter les plus robustes à ce que seuls les elfes pouvaient faire: Lui dénicher ce précieux minerai qu'est le mithril et il leur fit creuser des mines dans tout le pays dans des conditions de travail effroyables.

Quant aux autres, on les vendait volontiers comme esclaves à la riche aristocratie hartlandaise, le pire étant de se retrouver au laboratoire d'où personne ne ressortait vivant. Au fur et à mesure du temps, les humains finirent par admettre comme évident que les elfes n'étaient qu'une classe inférieure simplement destinée à les servir.

Peu furent donc les elfes du Hartland à pouvoir échapper à ce traitement, certains pays voisins n'hésitèrent pas non plus à y déverser leur population elfique comme le fit Oikésis avec ce qui avait pu rester d'elfes sur son territoire après la création des portails du jour. Les seuls qui, jusqu'à maintenant, échappent à la haine du gouvernement hartlandais forment dorénavant une population nomade qui n'attend que l'occasion pour libérer leurs frères et reprendre leurs terres.    

jeudi 28 avril 2016

La naissance de la République de Rhodes

Rhodes est un pays bien particulier. En effet, non seulement  il s'agit d'un des pays avec la surface la plus étendue du continent mais c'est aussi son unique république. Cependant, il n'en a pas toujours été ainsi.

Rhodes possède à son Nord un accès à ce qu'on appelle la "Caverne de cristal", une vaste grotte qui abrite la plus grande concentration de mana à l'état solide du continent. Le Grand Esprit y a élu domicile et c'est donc tout naturellement que les invocateurs se sont particulièrement développés dans ce pays voisinant avec un endroit riche en esprits. 

Pendant longtemps, Rhodes fut une oligarchie où ces invocateurs formaient la classe dirigeante. L'équilibre du pays était simple: Les invocateurs utilisaient les esprits pour protéger la population tandis que les autres habitants leur fournissaient de quoi vivre.

Les choses restèrent en l'état pendant longtemps et tout le monde en était satisfait. Les premiers invocateurs prenant leur rôle de protecteurs très au sérieux. Cependant, au fur et à mesure que les générations se succédaient et que le pays s'installait dans une paix durable, les invocateurs n'eurent plus à justifier leur position en se battant et finirent par se considérer comme supérieurs à leurs compatriotes de par leur lien particulier avec ces êtres exceptionnels qu'étaient les esprits.

Ainsi, alors qu'une sévère famine touchait le pays, ils refusèrent de baisser l'impôt qu'ils faisaient peser sur les paysans. Ces derniers se trouvèrent alors dans le désespoir, ne pouvant plus subvenir à leurs besoins. Que devaient-ils faire? Ils ne supportaient plus la lourde tutelle d'invocateurs devenus quasiment inutiles mais le pouvoir dont ces derniers bénéficiaient grâce aux esprits vouait à l'échec toute tentative de rébellion. Certains tentèrent quand même leur chance et furent massacrés sans pitié.

Le pays vivait donc dans la terreur de cette guerre civile jusqu'à ce qu'un jour, un jeune paysan décida de braver l'interdit: Il se rendit dans cette caverne réputée si dangereuse pour demander directement de l'aide aux esprits.

Là, il se lia d'amitié avec un esprit qui voulu bien l'aider. Cependant, il se heurta vite à l'impossibilité qu'avait son nouvel ami de sortir de la grotte. C'est alors qu'apparut le Grand Esprit. Ce dernier cassa un petit morceau du cristal auquel était lié l'esprit et le tendit au jeune homme, lui expliquant qu'ainsi, il pourrait le garder auprès de lui. Il l'encouragea ensuite à amener ici le plus de personnes sans pouvoir qu'il connaissait.

Le jeune homme s'exécuta. Il revint chez lui avec l'esprit et grâce à son pouvoir il put faire repousser des plantes dans le jardin paternel. Face à ce miracle, les autres villageois s'approchèrent pour lui demander son secret. Rapidement, de nombreux paysans se pressèrent à la Caverne de cristal pour y trouver des esprits et avec leur aide la famine prit fin.

Cependant, les paysans n'avaient pas apprécié la façon dont les invocateurs les avaient traités alors qu'ils étaient en difficulté et maintenant qu'eux aussi bénéficiaient de la protection des esprits, ils ne virent pas l'intérêt de rester sous leur joug. La révolution éclata alors.

Le conflit fut sanglant car, bien que les invocateurs soient moins nombreux, ils étaient plus aguerris au combat et pouvaient compter sur le soutient de leurs pouvoirs propres en plus de celui des esprits. Mais finalement ce furent les paysans qui l'emportèrent et les chassèrent du pouvoir.

Il s'installa alors dans le pays un régime où chaque citoyen était à égalité avec tous les autres. On n'oublia pas l'aide qu'apporta le Grand Esprit dans cette entreprise et il fut vénéré depuis dans ce pays comme un véritable dieu. La société profita également largement de l'accès généralisé aux esprits qui en devinrent partie intégrante, vivant avec les humains dans la plus grande harmonie sans plus jamais rester cantonnés à leur caverne.

Bien sûr, les invocateurs ne furent pas totalement anéantis et si certains surent s'intégrer dans le nouvel ordre, d'autres ne l'ont toujours pas accepté et continuent à chercher à reprendre le pouvoir pour eux seuls.

dimanche 24 avril 2016

Le "deathmessenger"

La mort a toujours été une question viscérale de l'humanité et nombreux furent ceux qui cherchèrent à la contourner.

Parmi ces personnes, les humains du Witcherdom avaient une longueur d'avance. En effet, une cavité rocheuse du pays appelée "Grotte de la mort" était réputée pour renfermer la porte vers l'au-delà. Cette porte est gardée par Morrigan, la déesse de la mort qui décide seule d'y faire passer ou pas les âmes des mortels. Beaucoup d'humains tentèrent donc leur chance pour venir la prier de leur conférer l'immortalité.

Mais la déesse ne permet pas aux mortels de déroger à ses lois aussi facilement et pour sortir de sa condition, il faut le mériter. Ainsi, quiconque réussit à parvenir au fond de la grotte pour lui demander l'immortalité devient "deathmessenger", c'est-à-dire le serviteur de la déesse qui doit ôter la vie selon le bon vouloir de Morrigan. En échange, la déesse lui confère des pouvoirs prodigieux au fur et à mesure des épreuves qu'il réussit à accomplir et, à terme, l'immortalité peut lui être accordée.

Cependant, l'échec n'est pas permis. Celui qui n'est pas capable de poursuivre le processus jusqu'au bout est alors considéré par Morrigan comme coupable d'"ubris", c'est-à-dire, qu'il a tenté de s'élever à une condition trop haute pour lui: Celle d'un dieu. Cette prétention blasphématoire le fait donc descendre pour elle en-dessous de sa condition d'homme et la déesse lui refuse alors le repos éternel. Le deathmessenger devient alors un vampire.

Le vampire est en fait un démon humanoïde dont le corps mort n'est maintenu en marche que par la magie noire que lui a injectée Morrigan lors de l'exercice de la fonction de deathmessenger. Pour empêcher que ce corps ne tombe en poussière, le vampire se doit de lui transmettre de la vie en l'abreuvant de sang. Si le vampire perd son corps, il devient alors un eidolon, une ombre privée de corps, condamnée à rester sur Terre sans plus jamais pouvoir interagir avec le monde qui l'entoure.

Mais la condition de vampire a quand même ses avantages: Le temps n'a plus aucune prise sur son corps et en cas de blessure, la magie noire peut le régénérer extrêmement rapidement. De plus, l'ancien deathmessenger peut bénéficier de l'aide de goules pour assurer son apport régulier en sang. Les goules sont, en effet, des humains auxquels le vampire en question a fait ingurgiter de son sang. Dès lors, leur corps obtient les mêmes propriétés que celui d'un vampire sauf qu'ils ne peuvent s'abreuver que du sang de celui qui les a transformé. Ils sont donc contraints à l'obéissance envers celui qu'on appelle couramment leur "sire".

La seule manière pour une goule de se détacher de son sire est de devenir lui-même deathmessenger en tuant au moins une des cibles qui est imposée à ce dernier par Morrigan. Sauf que pour cela, il faut réussir à prendre la liste des cibles des mains du deathmessenger en titre. C'est pourquoi celui qui est en fonction est toujours très recherché par les vampires. Autant par les goules souhaitant s'affranchir que par les sires souhaitant obtenir de Morrigan une deuxième chance dans leur course à l'immortalité.

La magie est cependant très crainte par les vampires. Cette énergie vitale est trop forte pour leur corps mort. La magie d'élément lumière est particulièrement meurtrière sur eux comme sur tous les démons car elle est spécialement taillée pour détruire les ténèbres. Ainsi, un vampire peut s'empoisonner en s'abreuvant d'un sang de mage saturé en magie et, à l'inverse, les mages meurent la plupart du temps lors d'une tentative de transformation en goule.

Cependant, il existe des exceptions : ces vampires-mages, que l'on appelle les "manampires" sont considérés comme des parias parmi leurs pairs qui n'hésitent pas à les enfermer pour éviter de tomber sous le coup de leurs pouvoirs meurtriers.

Pourcentage de manampires dans la population: Moins de 1 %.

mercredi 23 mars 2016

La non-chute d'Icare: Les anges

Il y a très longtemps, un talentueux inventeur nommé Dédale fabriqua à son fils Icare des ailes faites de plumes et de cire mais celui-ci voulu s'approcher trop près du soleil, la cire de ses ailes fondit et il tomba à la mer. Jusque là, nous assistons au remake d'un mythe bien connu mais si tout ne s'était pas passé exactement comme on le dit?

Dans le Mythicland, il existait ainsi un habile ingénieur humain qui avait eu la bonne idée de prénommer son fils Icare et il s'avérait que le jeune homme, dans sa fougueuse jeunesse, n'avait qu'une envie: Celle de voler. Avec un peu de cire, quelques plumes et beaucoup de magie, l'ingénieur réussit à lui faire réaliser son rêve. Cependant, Icare n'écouta pas les conseils de son père et il fut encore haut dans le ciel quand le sort qui lui permettait de voler cessa de fonctionner. Il tomba alors dans une chute qui allait lui être fatale.

Cependant, il ne s'écrasa pas car Leucothéia, une déesse marine faisant partie du groupe des dieux extérieurs, séduite par sa beauté, le rattrapa juste à fleur d'eau. C'est alors que survint Morrigan, la déesse de la mort. Celle-ci, en effet, n'était pas satisfaite de ce qui venait de se passer : La vie de ce garçon aurait dû lui appartenir et Leucothéia n'avait pas le droit d'utiliser ses pouvoirs divins pour s'en mêler.

Mais la déesse marine ne pouvait pas se résoudre à lui abandonner ainsi celui qu'elle aimait et elle demanda à Morrigan ce qu'elle devait faire pour la convaincre de le lui laisser. La déesse lui dit que, pour respecter l'équilibre, Icare ne pouvait retourner à la vie terrestre et qu'elle lui ôterait la vie dès qu'il toucherait le sol.

C'est alors en contemplant les plumes d'Icare que Leucothéia trouva une solution : Elle lui donna de véritables ailes et créa pour eux deux une cité dans les nuages. Elle peupla ensuite cette cité d'humains du Mythicland qu'elle considérait comme dignes de ce privilège afin que le jeune homme ne se sente pas seul là-haut. Il va sans dire que les parents d'Icare faisaient partie du groupe.

Ainsi vit le jour la race des anges. Ces humanoïdes aux ailes immaculées vivent, dans leur cité isolée de tout, une vie exempte de besoins sous le regard bienveillant de leur déesse. Ils ne descendent quasiment jamais de là-bas si bien qu'ils sont considérés sur terre comme des êtres mythiques messagers des dieux. Les anges eux-mêmes ont fini, au fil des générations, par perdre le souvenir d'où ils venaient et l'existence d'un monde terrestre d'où étaient originaires leurs ancêtres est passée pour eux au statut de fable.